Comment profiter à la maison des énergies renouvelables ?
https://www.killmybill.be/fr/utiliser-energies-renouvelables/
Vous voulez faire des économies et ne plus utiliser de combustibles fossiles ? Il vous reste donc l’option d’équiper votre logement pour les énergies renouvelables. Il est évidemment compliqué de ne dépendre plus que d’elles mais pourquoi pas dans un premier temps vous en servir comme complément ?
Vous souhaitez mettre un frein au réchauffement climatique à votre niveau ? Souscrire une offre d’électricité verte ne vous suffit plus, vous préférez être producteur de l’énergie que vous consommez ? Quelle que soit votre motivation, sachez que différentes possibilités s’offrent à vous. En effet, au-delà de l’aspect environnemental qu’elles représentent, les énergies renouvelables sont un axe stratégique en matière de diversification du mix énergétique. Pour en profiter chez vous, vous avez donc le choix entre plusieurs systèmes basés sur diverses sources.
Par ailleurs, sachez que le coût de certaines installations peut être amoindri grâce à des primes à l’investissement. Renseignez-vous auprès de votre région sur les aides qu’elle accorde !
La définition est assez simple. Les énergies renouvelables (EnR en abrégé) regroupent les sources d’énergie qui se forment ou se renouvellent plus rapidement qu’elles ne sont consommées. Elles proviennent des phénomènes naturels de la planète tels que le rayonnement du soleil, les marées, le vent, la chaleur du sous-sol de la Terre…
Pour être considérée comme renouvelable, la source d’énergie doit donc être inépuisable. Par exemple, le bois fait bel et bien partie de ce type d’énergie tant que le nombre d’arbres abattus est inférieur à ceux qui poussent. Notre comportement en tant que consommateur d’énergie entre dès lors en ligne de compte quand il est question d’établir une définition.
En opposition aux énergies renouvelables se trouvent le pétrole, le gaz naturel et le charbon. Nous utilisons ces combustibles fossiles bien trop vite par rapport au temps dont ils ont besoin pour se reconstituer, c’est-à-dire des millions d’années. Il en va de même pour le nucléaire : ce type d’énergie, originaire de la fission des atomes d’uranium, n’est pas renouvelable car le stock d’uranium disponible sur notre planète est limité. Afin de mettre en place un modèle de production et de consommation plus durable, la Belgique réfléchit actuellement à une transition énergétique dont le but est d’abandonner progressivement les combustibles fossiles.
La combustion du bois
L’utilisation du bois comme combustible est loin d’être récente. En effet, depuis la maîtrise du feu par l’humanité, il nous permet de nous chauffer et de cuisiner. Par la suite, nous avons découvert comment rendre son usage plus performant. Aujourd’hui, pour avoir un bon rendement, il doit être couplé à des matériaux efficaces.
Les poêles
De nombreuses sortes de poêles existent avec chacune leur propre procédé de transmission de chaleur : le rayonnement, la convection et le double fonctionnement. La caractéristique de ce genre du Poêle à accumulation est d’offrir par rayonnement une chaleur douce qui sera diffusée pendant plus de 10 heures grâce à une flambée d’une durée de 3 heures. Vous utilisez donc peu de bois. Parfait pour les grands espaces, ce poêle n’assèche pas l’air et peut atteindre 90 % de rendement.
Le principe du Poêle à convection est de propulser l’air chaud vers le haut de la maison. Cependant, il ne permet pas une grande circulation de l’air chaud et chauffe moins rapidement que le système précédent. Par ailleurs, la chaleur est considérée comme asséchante. Le Poêle à double fonctionnement rassemble les particularités du poêle à rayonnement (vitre à l’avant) et celles du poêle à convection (panneaux à l’arrière). Aujourd’hui, ce mécanisme à double fonctionnement est le système privilégié par beaucoup de personnes car il génère plus de chaleur.
Les chaudières à biomasse
À côté de ces appareils combustibles bois, il y a les chaudières à biomasse. Celles-ci brûlent différentes matières organiques : granulés de bois (pellets), bûches, plaquettes forestières, sciures ou coupeaux. La chaudière à pellets vous coûtera plus cher à l’achat qu’un modèle traditionnel mais vous y gagnerez à long terme grâce à sa faible consommation. Notez que les chaudières à biomasse peuvent être raccordées au circuit de chauffage central déjà mis en place.
Toutefois, soyez attentif au point suivant : la combustion n’est pas la même que celle des installations au mazout ou au gaz. La chaudière à biomasse prend davantage de temps pour augmenter en température. Par conséquent, elle ne supporte pas bien les arrêts et redémarrages répétés, au contraire des chaudières traditionnelles. De telles actions entraînent ici surconsommation, usure et mauvais rendement. Pour contrer ce problème, les professionnels recommandent de combiner à la chaudière biomasse un réservoir tampon. Ce dernier consiste en un réservoir de grande capacité (300 à 2 000 litres d’eau chaude) qui permet d’accumuler de la chaleur. Cette chaleur peut être produite par une chaudière à pellets mais aussi par des panneaux solaires, une pompe à chaleur… Tout dépend du raccordement que vous souhaitez.
Le solaire thermique
L’énergie solaire est gratuite, inépuisable et non polluante. Son utilisation est donc intéressante pour tous. En installant sur le toit de votre maison des capteurs solaires, vous profiterez des rayonnements du soleil pour couvrir une partie de vos besoins en chauffage et eau chaude sanitaire.
Le mécanisme est le suivant : une fois les panneaux solaires thermiques (et non photovoltaïques) placés sur votre toit, l’énergie solaire captée est redirigée vers un ballon d’eau chaude. Ensuite, ce dernier achemine la chaleur dans la maison. Cela dit, ce système est surtout très rentable dans les régions ensoleillées.
L’énergie solaire photovoltaïque
Les panneaux photovoltaïques permettent de transformer l’énergie du soleil en énergie électrique. Grâce à eux, vous pouvez alimenter tous vos appareils : luminaires, électroménagers… Voici quelques-uns de leurs avantages : Ils peuvent être installés partout, même en ville ; Vous produisez votre propre électricité et diminuez ainsi votre facture ; Vous pouvez revendre le surplus de votre production ; Vous bénéficiez en Wallonie et à Bruxelles d’aides financières pour rentabiliser en quelques années votre investissement.
Une éolienne domestique
Avoir une éolienne chez soi, c’est possible ? Et bien oui. Si c’est surtout l’énergie solaire qui séduit la plupart des particuliers, sachez que disposer d’une petite éolienne permet également de réaliser des économies sur sa facture d’électricité. Cependant, avant d’installer un tel dispositif, il est primordial d’entreprendre une étude du site concerné : la surface du terrain est-elle assez grande ? L’endroit d’implantation est-il traversé régulièrement par des vents forts ? Ces différents critères jouent un rôle prépondérant dans la performance que pourra atteindre l’éolienne.
Généralement, une éolienne domestique répond aux besoins d’une famille moyenne et a une puissance qui oscille entre quelques kW à 1 MW. Il existe deux types d’éoliennes à installer chez soi : celles à axe horizontal et celles à axe vertical.
Les premières correspondent au mécanisme le plus connu en Belgique. Elles sont constituées d’un axe horizontal et emmagasinent l’énergie du vent grâce à des pales assemblées en hélice. Leur fonctionnement est semblable à celles situées dans les parcs éoliens.
Quant aux secondes, les éoliennes à axe vertical, elles sont plus rares. Leur avantage est qu’elles sont adaptées à tous les types de vents. Elles n’ont dès lors pas besoin de rafales puissantes pour se mettre en route et ne doivent pas être positionnées par rapport au sens du vent. Elles sont donc plus appropriées en milieu urbain mais la technologie n’est pas encore complètement mûre. À noter que ces éoliennes peuvent être installées directement sur le toit.
Les pompes à chaleur
Une pompe à chaleur permet de prélever la chaleur présente naturellement dans l’environnement extérieur. Ainsi, l’air, l’eau et le sol contiennent des calories grâce à l’énergie solaire, aux vents, aux pluies et au flux géothermique provenant du centre de la Terre. À l’aide d’une pompe à chaleur, vous pouvez exploiter toute cette chaleur disponible gratuitement et en quantité importante. Mais comment l’énergie est-elle puisée ? Grâce à des tubes enterrés qui la restituent dans votre logement afin de vous en servir comme chauffage ou production d’eau chaude sanitaire. Certains modèles sont réversibles et vous permettent également de climatiser votre logement. La chaleur est alors prélevée de l’intérieur du bâtiment et rejetée vers l’extérieur.
Cependant, pour que ce système soit intéressant, il ne faut pas que la quantité d’électricité consommée par la pompe à chaleur soit supérieure à l’énergie puisée. Dans une telle situation, l’intérêt est évidemment bien moins élevé et la pompe à chaleur ne constitue plus une alternative renouvelable. Mais habituellement, ce genre de cas n’arrive pas grâce à la bonne performance thermique de ce système.
L’énergie hydraulique
Place maintenant à l’énergie hydraulique. Si vous êtes à la recherche d’économies d’énergie, vous avez peut-être déjà regardé d’un autre œil le cours d’eau qui passe près de chez vous. Dites-nous, avez-vous déjà pensé à l’utiliser pour produire votre propre électricité ? En fait, ce concept n’a rien de neuf : il y a un siècle, en Belgique, 3 000 moulins hydrauliques profitaient de la force de l’eau pour moudre, scier, produire de l’électricité… Depuis, ils représentent un patrimoine historique mais aussi un moyen supplémentaire pour augmenter la production belge d’électricité verte d’ici 2020.
Ainsi, en Wallonie, si vous êtes propriétaire d’un ancien moulin ou habitez près d’un ruisseau, vous pouvez décider de produire de l’électricité. Toutefois, il y a quelques règles à respecter : vous devez posséder un droit d’eau, satisfaire les exigences urbanistiques et respecter les autres usagers du cours d’eau. De plus, le site doit répondre à des critères techniques précis. Bref, vous l’avez compris, remettre en route une ancienne installation hydraulique ou aménager un nouveau site ne se fait pas du jour au lendemain. Il est donc possible que vous ayez à apporter quelques modifications.
Si vous obtenez l’autorisation d’exploiter l’endroit, vous aurez la chance de réduire votre facture d’énergie. En effet, selon la quantité d’énergie exploitable, vous pourrez soit : Déduire de votre consommation l’électricité produite : il s’agit ici du mécanisme de compensation « le compteur qui tourne à l’envers » ; Décider de tout vendre sur le réseau ; Préférer vendre uniquement le surplus. Si ce genre d’expériences s’avèrent positives, des projets de mini centrales hydrauliques continueront certainement à se développer. Nul doute que les pouvoirs publics tiennent ça à l’œil !